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 cheur de l'écurie ordinaire du r o i , pour accompagner les PP.
Laurent Bertenet et Claude P u l m e t , compagnons de Frère
Bourgeois, avec lettres du dernier avril 1 4 9 1 , datées de
Montils-lès-Tours s et adressées aux conseillers de Lyon, pour
les engager à choisir un lieu propice au futur établissement ;
ce que les conseillers exécutent avec diligence. Ils conduisent
les deux commissaires en divers lieux de la cité. Le 25 juin ,
nouvelles lettres du r o i , ordonnant convocation du consulat
et des notables pour faire estimer par experts le prix du ter-
rain qui serait définitivement choisi. Les PP. Louis de Blot,
gardien d'Autun, et Guillaume Franchet, gardien de Châlons,
porteurs de ces dépêches , font, de concert avec Humbert de
"Villeneuve ( 1 ) , sénéchal de L y o n , et les conseillers de la
ville , leur choix à la Chana. Rapport au roi. Nombreuses let-
tres royales de congratulation à tous et à chacun de ceux qui
ont pris une part active à cette affaire : à l'archidiacre Jean-
Jean de Flavigny, administrant l'archevêché de Lyon , le siège
vacant ; aux églises et chapitres de St-Paul, de St-Mzier , de
St-Just, aux conseillers surtout; requérant les uns et les autres
de donner leur consentement légal et en bonne forme. Cette
 dernière lettre est du 14 avril 1491.
  Après un examen plus sérieux, on abandonne la ville pour
le faubourg ( 2 ) , et la Chana pour le voisinage des Deux-

   (-1) Humbert de Villeneuve', baron de Joux-sous-Tarare (Rhône) , com-
mença sa carrière par la place de lieutenant-général de la sénéchaussée de
Lyon. Il devint successivement conseiller au grand conseil, second président
aa parlement de Toulouse , chargé d'affaires pour le roi Louis XII auprès des
Suisses, delà république de Venise ; député par lui à l'assemblée d'Orléans ,
pour s'opposer , de la part de son maître , aux entreprises de Jules I I , et
enfin , premier président au parlement de Bourgogne. Retenu prisonnier par
les Suisses, dans un voyage qu'il fit chez eux, il fut racheté des deniers du
duché dont il présidait le parlement. Il mourut, aimé de ses maîtres , vénéré
de ses collègues , regretté de tous, le 18 juillet 1515. Ses funérailles furent
un véritable triomphe.
   (2) La porte de la ville était alors et fut jusqu'en 1793 placée au pied du