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459 « frères de Lyon, pendant tout le temps que la patrie sera « en danger, et que les manufactures de celte ville languiront. « Cette sublime détermination a été proclamée à Lyon, et « les habitants d'Irigny, en y conduisant leurs denrées, por- « lent sur leur poitrine le nom de leur commune. « Les représentants du peuple et les citoyens des tribunes « ont donné des applaudissements aux généreux sacrifices de « la commune d'Irigny. « Une discussion s'engage sur les mesures à prendre pour « arrêter les troubles de Lyon. " Legendre obtient le premier la parole. Il existe, dit-il, « des hommes qui n'ont jamais rien fait pour la révolution , « et qui, pour se faire un nom et acquérir de la popularité, « conseillent au peuple de taxer les denrées. Je demande que « pour arrêter ces désordres et faire punir les provocateurs, « la Convention nationale envoie des commissaires pris dans " son sein. » Rouger annonce que les troubles de Lyon n'ont commencé qu'après le départ du citoyen Yitet, maire de celte ville. Cet excellent maire, dit-il, est estimé de tous les citoyens de Lyon; lui seul peut tout calmer, je demande qu'il soit nommé com- missaire de la Convention nationale. Chénier propose d'envoyer, par le citoyen Yitet une ins- truction au peuple sur la libre circulation des grains Plusieurs autres membres émettent leurs opinions, à la suite desquelles le décret suivant est rendu: « La Convention nationale décrète que les citoyens Vitet, « Boissy-d'Anglas et Legendre, se transporteront à Lyon en « qualité de commissaires de la Convention nationale,, pour « y rétablir l'ordre et la tranquillité, les autorise à faire exécu- « ter les dispositions que les circonstances exigeront de leur « sagesse, et met la force publique à leur disposition. » La Convention nationale, dans sa séance du 2 octobre 1792 , reçoit une lettre de ses commissaires envoyés à Lyon, qui lui écrivent qu'à leur arrivée dans celle ville, il leur avait i