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476            LES JULLIACIENS AU SIEGE DE LYON

« laquelle sera mort un muscadin lyonnais, qui n'a qu'un
« seul regret, celui de n'avoir pu recevoir les consolations
« d'un prêtre catholique ( i ) . »
  Etait-ce regret de la vie (il avait 24 ans !) ou préoccu-
pation de cacher jusqu'au bout l'influence royaliste, Cudel,
de Montcolon essaye de tromper ses juges sur son identité.
Le président proteste et produit ses témoins. « Au même
» moment, poussé par un mouvement spontané et que la
« force irrésistible de la vérité peut seule faire naître, le
prévenu se lève », désavoue ses premières réponses, et,
d'une main ferme, signe en bas de son interrogatoire :




  Condamné à mort, CuJel marcha jusqu'aux Terreaux
avec un courage extraordinaire (2). La populace entourait


  (1)   BALLEYDIER. II,   216.
   (2) Ibid., II, 215 (Arch. vntii., Com. mil., intcr., p. 81, et le vol.
des jug., p. 51). Il sera conduit sur la place des Terreaux, portant cet
écriteau devant et derrière : « Cudel de Montcolon, traître, conspirateur
contre la liberté des Français. » Le jugement sera publié et affiché à
200 exemplaires. Ce récit de l'exécution, reproduit par tous nos histo-
riens lyonnais, ne concorde pas avec les états de services conservés aux
archive:; de la guerre. D'après ces derniers, en effet, Cudel aurait fait