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3 16          CHRONIQUE DE SEPTEMBRE       J9OI

   Mais elle avait 75 ans et sa santé était altérée. Cette
secousse nouvelle avait été trop rude; elle vient de mourir
à Margueritte.
   Je citais plus haut le nom du regretté professeur Ollier.
Son beau-frère, M. Henri Verne, vient de mourir à Givors,
dans son castel de Chatenay, où il s'était retiré et où ses
amis aimaient à venir provoquer ses causeries si intéres-
santes. M. Henri Verne appartenait à une famille originaire
du Chablais ; elle avait fui devant Calvin et s'était transpor-
tée en Provence. Le mariage fixa M. Verne à Lyon. Il avait
traité souvent, avec une grande autorité, dans le Correspon-
dant, le Français et dans divers autres périodiques de la
région lyonnaise, les questions les plus ardues, les plus
diverses et les plus intéressantes.
   Le 3 septembre nous apporte la nouvelle de la mort, à
New-York, d'un Lyonnais, M. Léon Gontharet, atteint
du choléra morbus, à l'âge de 37 ans.
   Elève de la Martinière, il fut, comme son frère, Michel
Gontharet, connu à Lyon pour ses voyages en Chine et au
Japon, c'était un apôtre de notre expansion commerciale.
   Le 4, meurt à Montbrison, Mme du Chevalard, âgée de
près de cent ans.
   Avec Mmc du Chevalard disparaît, en même temps que le
témoin d'un passé déjà lointain, une femme de grand
esprit et de grand coeur, une noble femme.
   Née en 1802, M'"" du Chevalard était fille du comte de
Vougy, ancien officier des Gardes, qui fut longtemps
député de l'arrondissement de Roanne. M. du Chevalard,
dont elle devint la compagne en 1829, était substitut du
roi et ne quitta ces fonctions que pour se consacrer au déve-
loppement de l'agriculture dans le Forez; il fut un des
 premiers présidents de la Société d'agriculture de Montbri-
 son,