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            PENDANT LA PÉRIODE RÉVOLUTIONNAIRE                17

Enfin, il envoyait à ses confrères de Lyon un projet de
pétition à l'Assemblée nationale pour obtenir un décret
qui la chargerait exclusivement, sous le contrôle et l'inspec-
tion des corps administratifs, de l'opération proposée par
l'Académie de Dijon, qu'elle avait fortement approuvée
d'ailleurs, et qui avait pour but de distraire des monastères
dont la vente est décrétée, toutes les pièces rares et pré-
cieuses de leurs collections qu'il importe de conserver dans
l'intérêt public.
   Avant de prendre une résolution sur ce point, l'Acadé-
mie voulut avoir l'avis du maire et celui de la Municipalité.
Tout le monde se trouva d'accord, la semaine suivante, pour
envoyer la pétition : cinq exemplaires en furent copiés ; un
pour l'Assemblée nationale, un pour les députés de Rhône
et Loire, un pour le département, un pour la commune et
le dernier pour les archives de la Compagnie. La pétition
est datée du 22 février 1791 et signée Jars, directeur, Bory
et Claret-la-Tourrette, secrétaires perpétuels. On n'attendit
même pas la réponse de l'Assemblée nationale pour se
mettre à l'œuvre. Sur l'invitation du Directoire du district,
l'Académie désigna Rast, Mathon, Delandine et Tabard
comme ses commissaires pour le choix des livres, Lecamus
et Rozier pour le choix des antiquités et autres objets. Ces
commissaires furent reçus avec honneur et confiance parle
Directoire, et comme il parut à tous qu'un inventaire préa-
lable était indispensable, l'abbé Tabard fut chargé, de con-
cert avec le citoyen Frossard (1), de mener à bien et aussi
rapidement que possible ce travail d'inventaire.
   La séance publique de Pâques eut lieu cette année le
 10 mai, dans la salle Henri IV comme de coutume. Collomb

  (1) Frossard était un pasteur protestant.
   N° 1. — Juillet 1901.                                  2