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              UNE
444                 VIEILLE MAISON LYONNAISE

«  au Directoire du district de Villefranche et ce, annuel-
c
e  lement tant pour la décharge de ma conscience (cet hon-
«  nête homme craignait que la postérité ne l'accusât de
«  simonie) que de celle de mon dit héritier et le chargeant
«  de prendre à cet égard les mesures les plus complètes
«  pour notre parfaite tranquillité. »
   Il lègue à madame de Vauxrenard, née Fabre, tous ses
diamants. A mademoiselle Fabre de Charrin, demeurant à
Paris, toute son argenterie, en témoignage de sa reconnais-
sance envers ses parents. Il donne aux demoiselles Nolhac,
sœurs de son héritier universel, 3.000 livres et son domaine
du Tour et Barnoud, paroisse de Marchampt, commune de
Saiguié en Maçonnais. Enfin, il institue pour son héritier
universel Pierre-Marie-Marc-Antoine de Nolbae. Ce testa-
ment fut enregistré à Villefranche, 29 prairial an IV de la
République, et fut passé devant Desgranges, notaire à Vil-
lefranche, dans la maison du testateur, dite des Carets,
paroisse de Belligni. (Enregistré, 3 ventôse an IV).
   Françoise-Alexandrine Giraud qui n'était point succes-
sible en ligne directe, reçoit en legs la maison de la rue
Grenette.
   Mais Giraud-Varennes fut arrêté à Lyon après le siège,
conduit à Paris, condamné à mort comme conspirateur accusé
d'avoir été mêlé à l'affaire du 10 août 1792, et d'avoir
formé des complots contre la sûreté de l'état; quelques
obscures fileuses de coton sont condamnées 'et exécutées
avec lui, le 15 messidor an V. La nation s'empara de sa
succession par l'effet de la loi du 17 nivôse.
   L'héritier universel fut déclaré déchu, et la succession fut
dévolue à la mère du prétendu conspirateur qui s'était
cachée pour éviter le sort de son fils, elle fut inscrite sur la
liste des émigrés. Dès lors, la nation reprit ses droits et les
biens de Giraud-Varennes furent vendus.