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                    SA VIE ET SES TRAVAUX                     341

 sentir. Réunir les plus beaux spécimens d'étoffes anciennes
 auprès desquels viendraient s'inspirer les dessinateurs et les
 artistes, conserver les types les plus parfaits de la fabrication
 moderne, telles étaient les bases essentielles de la nouvelle
institution.
    En 1856, Rondot avait été envoyé par la Chambre de
commerce en Angleterre, en Belgique, en Prusse avec
 mission d'étudier les musées d'industrie et toutes les ques-
tions qui s'y rattachent. Dans la séance du 9 août 1857, il
avait rendu compte de sa mission. Quelque temps après,
une exposition des- trésors de l'art s'ouvrit à Manchester.
La Chambre du commerce y délégua deux de ses mem-
bres MM. Avlès-Dufour et Meynier qui s'adjoignirent
M. Bonnefond, directeur de l'école des Beaux-Arts de
Lyon et M. Jean Tisseur, secrétaire de la Chambre. Cette
mission donna lieu à plusieurs rapports. « Cependant,
ainsi que l'expose le président de la Chambre, si l'on était
d'accord sur l'ensemble du projet, on l'était moins sur le
caractère particulier et le mode de formation du musée.
La question d'organisation restait pendante ». N. Rondot
fut de nouveau appelé et prié d'exposer et de fixer le plan
d'une organisation définitive. Il se remit au travail, fit un
second voyage à Londres et présenta à la Chambre de
commerce un rapport qui fut lu dans la séance du 27 sep-
tembre 1858.
   Ce rapport contenait un projet de musée destiné à repré-
senter toutes les manifestations de l'art et comprenant trois
divisions : le déparle ment de l'art, composé de tableaux de
fleurs et d'ornements, de moulages, de photographies, de
reproductions en galvanoplastie ; le département de l'indus-
trie, réservé aux matières premières, aux tissus, au maté-
riel de fabrication; le département historique, contenant des