Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
490   LES JULLIACIENS AU SIEGE DE LYON

       Quand je regarde chaque pièce
      Formant un tout bien bigarré,
      Chaque morceau de toute espèce
      Bout je te vois si chamarré,
      Tu me parais un tapis rare
      Fait pour orner le cabinet
      De ces savants à goût, bigarre,
      Qui n'estiment aucun objet
      Que quand il leur paraît antique,
      Et lu serais un beau sujet
      Pour exercer bien leur critique.
      Ils seraient même embarrassés
      Pour assigner quel est ton âge
      Et deviner à quel usage,
      7 u servis aux siècles passés.
      Pour moi, dont la tête légère
      Est trop faible pour ces calculs,
      Je n'entreprendrai point d'en faire.
      Tous mes efforts deviendraient nuls,
      Mais seulement rendant hommage
      A tes services, à ton âge,
      Je ne prétends que t'admirer
      D'avoir pu te faire honorer
      D'une jeunesse alerte et vive,
      Dont la main, un peu destructive,
      Touchant à tout, n'épargnant rien,
      Ne souffre guère un meuble ancien.
      Dans la Perse ou dans la Turquie
      Aurais-tu duré si longtemps
      Que dans la noble académie
      Où lu vivras encore cent ans ?