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          PENDANT LA PÉRIODE RÉVOLUTIONNAIRE                 37

département. En conséquence, le maire invitait l'Académie
à rédiger un mémoire qui démontrât l'urgence de l'établis-
sement d'un lycée à Lyon, en considérant l'avantage géné-
ral du royaume et celui d'une ville essentielle à sa prospé-
rité, qui peut fournir sans frais de grands établissements
tout formés, ainsi que les sujets nécessaires à une nouvelle
organisation. Ce mémoire, qui aurait la forme de pétition,
serait remis à la Commune et par elle adressé à l'Assemblée
législative.
   L'Académie répondit avec empressement aux vues patrio-
tiques du maire. L'abbé Roux rédigea le mémoire demandé,
lequel fut lu et unanimement adopté dans la séance du 19,
signé par plusieurs académiciens et porté, séance tenante,
au maire, puis au Conseil général de la commune. Il n'y
eut pas lieu d'ailleurs, de s'en préoccuper davantage.
L'Assemblée législative, malgré le zèle de son Comité de
l'Instruction publique, ne trouva pas le temps de discuter
le projet de Condorcet sur l'organisation de l'enseignement,
pas plus que l'Assemblée constituante n'avait discuté celui
de Talleyrand. Ces deux projets restèrent dans les cartons.
La ville de Lyon n'attendît même pas les décrets de la
Convention nationale pour former un Bureau d'adminis-
tration des écoles et un Bureau des collèges, qui eurent pour
mission accessoire de concentrer au grand collège tout ce
qui pouvait servir à l'organisation projetée d'un véritable
Institut des sciences et des lettres : c'était plus qu'un lycée.
   Le 26 juin, dernière séance du semestre, Delandine fut
remplacé comme directeur par Boulard. Boulard devait
clore la liste des directeurs de l'ancienne Académie de
Lyon.
   Pendant le second semestre de l'année 1792, deux faits
d'importance fort différente occupèrent presque toutes les