page suivante »
472 LES JULLIACIENS AU SIEGE DE LYON faut le faire prisonnier. » Tous ces succès faciles eussent assuré la victoire finale. Hélas ! le bouillant chevalier voit son avis repoussé au conseil. On lui interdit même de saisir treize bateaux de farine, qui restent abandonnés pendant deux jours au port de Neuville. Ne comprenant pas une aussi déplorable inaction, il part pour le Forez. Là , libre de ses mouvements, il tente d'heureux coups de main, enlève des armes à Saint-Etienne, surprend le général Nicolas et son escorte à Saint-Anthelme ( i ) , secourt les Montbrisonnais, réunit un convoi de vivres à Feurs, enfonce à Salvizinet une bande de 6.000 républicains qui veut l'arrêter, et par une magnifique retraite, rentre à Lyon avec armes, vivres et prisonniers. Il devait sa victoire aux charges intrépides d'un petit corps de cavaliers commandé par trois julliaciens, François dit Rosier de Magnicux (2), ex-capitaine de dragons, Denis Gémier des féricbons (3), ancien sous-lieutenant aux (1) JOSEPH VAESEN, Lyon eu iy<)), t. II, p. 95. Le récit de la capture fait par Rimbert à Précy. (2) François du Rozier de Magnieux, né à Montbrison, fils de Guillaume et de Benoîte Bamou, était entré à Juilly le i c r février 1770. Une curieuse lettre, du 14 avril 1774, conservée aux archives de Ja Diana, nous a été aimablement signalée par M. Rochigneux. Le jeune collégien annonce à son père qu'il se préparc de son mieux à sa première communion pour l'Ascension ou la Pentecôte. « Ayant vu que cela vous ferait plaisir, je me suis occupé à me corriger sur les deux articles, l'humeur et la docilité. » Malheureusement, le bulletin, joint à la lettre, constatait que les places étaient « basses », l'écriture « peu lisible » et l'application « trop peu soutenue ». Sorti de Juilly le 24 mai 1774, il épousa Adèle Michon. (BRODTIN, Histoire de Fcttrs, p. 4.26.) Arch. niini., carton 10. Lettre de l'adjudant Lhomme à Bollioud. capitaine « Je voudrais savoir qui de du Rozier ou de toi commande « à Serin. Arrangez-vous et faites-le-moi savoir. » (3) Denis Gémier des Penchons, né le 5 août 1758, à Montbrison, fils de Louis, écuver, seigneur des Penchons et Cleppé, secrétaire du