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468           LES JULUACIKXS AU SliiGH DK LYON

réclamant pour le soir même une illumination générale, et,
la nuit venue, au son joyeux des trompes, à la lueur
d'énormes flambeaux, « avec le plus grand appareil », pro-
clamant à tous les carrefours que le peuple ne reconnaît
plus la Convention nationale depuis le 31 mai.
   De son côté, Agniel de Chènelette se rend dans les
sections. « La Convention nationale est dissoute, leur
« disait-il, on ne peut plus reconnaître ses décrets. Les
« représentants du peuple étaient des scélérats, ils volaient
« les habitants, ils ne cherchaient qu'à s'enrichir et à se
«. rendre souverains. Il faut résister à l'oppression. Tous
« les municipaux sont des scélérats. Il y a dans la ville des
< clubistes, qui sont aussi des scélérats. Il faut les faire tra-
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c vailler aux redoutes en les enchaînant deux à deux, et,
 e
« s'ils osent se plaindre, on les fusillera. » Cette parole
ardente produisait la plus vive impression sur les patriotes
eux-mêmes, qui l'avoueront plus tard : « L'audace et
« l'action avec laquelle il le disait, faisait bien connaître la
« noirceur de son âme de boue » (1).
   François Joly Clerc, commandant de la Garde nationale
à Saint-Laurent-de-Chamousset, entraîne au secours de la
ville les citoyens de sa commune, et dépose à la Commis-
sion centrale un billet de 6.000 livres offert par Mme de
Belvé, sa mère (2).
   Du reste, le doute n'est plus possible désormais : la
Convention veut détruire la ville, et l'on n'a que trop
attendu pour organiser une résistance devenue inévitable.
Qui donc mettre à la tête de la petite armée ? Cortasse de


  (1) Arch.man., Dossiers personnels, liste alphabétique -.Dénonciation
des citoyens Verdun et Villeneuve.
  (2) Arch. nnii)., Liasse des dénonciateurs et des dénoncés.