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SA VIE ET SES TRAVAUX 377 Nous savons qu'un haut grade dans la Légion d'honneur lui avait été conféré en 1889. Il était honoré des dignités les plus élevées dans les ordres étrangers, notamment dans ceux de la Russie, du Portugal, de l'Autriche et de l'Italie. Enfin, comme couronnement d'une si longue, si honorable carrière, il était appelé à faire partie de l'Institut. Le 19 jan- vier 1895, Natalis Rondot était élu à l'unanimité membre correspondant de l'Académie des Beaux-Arts (1). * Natalis Rondot habita à Paris de 1846 à 1870. A cette époque, il acquit le château de Chamblon, près d'Yverdon, en Suisse, où il passait la belle saison, séjournant chaque année trois mois à Paris et deux mois à Lyon. En 1890, il se fixa définitivement à Lyon, rue Saint-Joseph, 11° 20. C'est là que, le 26 août 1900, entouré des siens, il s'éteignit pai- siblement, sans agonie, après une courte maladie, consolé par les secours de la religion catholique à laquelle il était resté fidèlement attaché toute sa vie. Il avait près de quatre- vingts ans. (1) Deux jours après, le 11 janvier, son ami d'enfance, M. Léon Say lui adressait ce petit mot, daté de la Chambre des députés : « Mon cher ami, « Je suis ravi de ta nomination comme correspondant de l'Acadé- mie des Beaux-Arts. Tes belles recherches d'histoire sur les arts et le travail à Lyon valaient bien cet honneur « Il me semble que les atteintes de l'âge, comme tu dis, n'ont pas porté sur l'activité de ton esprit. En tout cas il n'y paraît pas. « Bien des amitiés. « Léon SAY. »