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3 l8          CHRONIQUE DE SEPTEMBRE       I9OI

   Le 29 tombait frappé subitement à Lyon, d'une rupture
d'anévrisme, le commandant Mège, du 110e régiment terri-
torial.
   Le commandant Maurice Mège, qui habitait Lyon depuis
sa retraite en août 1874, était né à Saint-Barthélemy-du-
Vals (Drôme), le 28 avril 1835.
   Entré comme simple soldat, le 30 août 1852, au 16e léger,
il fut, sept ans plus tard, nommé sous-lieutenant au
79e d'infanterie. Maurice Mège, qui avait fait les campagnes
de Crimée, d'Italie, d'Afrique et celle de 1870, comptait
trois blessures de guerre, dont deux au siège de Sébastopol
et une au combat de Villiers en 1870, qui lui valurent la
croix de chevalier de la Légion d'honneur.
   Il était titulaire des médailles de Crimée, d'Italie, des
Colonies, officier d'Académie et officier de la Légion d'hon-
neur depuis 1893.
   Il laisse le souvenir d'un militaire ayant toujours eu le
souci de sa dignité, aimé de tous ses camarades pour son
affabilité et la droiture de son caractère.
   Enfin le 30 septembre voit célébrer, au monument
expiatoire des Brotteaux, qui va bientôt, hélas ! disparaître,
le service annuel pour les victimes du siège de Lyon.
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   Le monde des lettres s'est reposé, lui aussi, dans les
délices du far nienle des champs. Je ne pense pas que ce soit
un fanatique de la Chanson, en villégiature à Rochetaillée,
qui ait tenté de déboulonner, le 2 septembre, le buste de
Pierre Dupont, pour en faire une garniture de pendule.
Pourtant des voleurs ont eu cette audace sacrilège, qui,
heureusement n'a pas été couronnée de succès. En revanche,
le 21 septembre, on retrouvait à Bordeaux d'abord, chez
des receleurs, puis à Paris chez divers bijoutiers, un certain