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PENDANT LA PERIODE RÉVOLUTIONNAIRE II9 duisant en caractères grecs les noms et attributs des trois personnes de la Trinité. Le citoyen Tissot, chirurgien major de l'hôpital militaire qui avait envoyé, le 21 mai, des observations générales sur l'administration des hôpitaux ambulants et sédentaires de la République, fut présenté à l'Académie par plusieurs mem- bres, dans la séance du 2 juillet. Il communiqua le rapport qu'il avait fait, à la demandede la Municipalié provisoire, sur la nature des plaies des blessés dans la malheureuse journée du 29 mai. Il expliqua les causes qui avaient rendu plusieurs de ces plaies mortelles et ne laissa aucunement supposer que les balles dont on s'était servi fussent.empoisonnées. Ce rapport, du reste, a été imprimé. Le P. Lefebvre, qui depuis longtemps n'avait pas donné signe de vie, envoya, le 21 juin, le résultat de ses observa- tions sur l'éclipsé de lune du 25 février précédent; elles furent consignées au procès-verbal du jour. L'académicien Mathon communiqua, le 2 juillet, un pro- jet qu'il avait été chargé de rédiger par la Commission populaire de salut public, concernant la manière la plus juste et la moins onéreuse de pourvoir à la légitime dé- fense de la cité, au moyen d'une imposition proportion- nelle aux sous additionnels déjà imposés les années précé- dentes. Bien que de pareilles questions, dit le procès-verbal, ne soient pas de celles dont les corps littéraires sont tenus de s'occuper, l'Académie a remercié l'auteur du projet de lui en avoir donné connaissance, parce que tout ce qui tend au bien public est du ressort des citoyens assemblés. L'académicien Villermoz entretint aussi l'Académie d'un moyen de suppléer à la rareté du quinquina considéré comme fébrifuge dans les fièvres intermittentes. Soupçon- nant que la vertu de ce médicament consiste surtout dans