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<)2              MARIUS   ET   LUDOVIC   PENIN

   En 1862, L. Penin commença à étudier l'épée que les
Lyonnais avaient résolu d'offrir au général Lamoricière, en
souvenir deson héroïque épopéede 1860; la mort du général
arrêta l'exécution de cet ouvrage. La composition seule en
subsiste et témoigne du sens très particulier, en même temps
que du goût exquis de son auteur.
   Cette pièce ne devait être du reste qu'un épisode dans
l'œuvre de L. Penin, comme l'épée du général Oudinot
l'avait été dans celle de Marius ; ses efforts allèrent presque
exclusivement à la médaille religieuse. Il acheva dans cet
art la transformation commencée avec son père. Le monde
entier devait avoir des échos de cette transformation, et pour
en perpétuer le souvenir, Pie IX, par bref du 16 avril 1864,
conféra à L. Penin le titre de graveur pontifical. Le 19 dé-
cembre 1866, un second bref venait, à nouveau, encoura-
ger ses efforts et bénir leurs résultats.
   Le catalogue de son œuvre témoignera des droits de
L. Penin à ces hautes distinctions ; si l'on considère que
cette œuvre a été exécutée dans une période de huit années,
il dira aussi quelle somme de travail il dut fournir et quel
élément d'aggravation dut arriver au mal qui le minait de
cet excès de travail. Contre ce mal, Penin resta jusqu'au
bout l'ardent lutteur qu'il avait été toute sa vie, et on put
croire, un moment, que son énergie surhumaine arriverait
à le dompter. La mort inexorable anéantit cet espoir ; son
décès est du 16 mars 1868.
   Il laissait sa veuve mère de trois enfants. Un an avant
sa mort, le 28 janvier 1867, il avait acquis des Mouterde-
Billion, les descendants des grands Mouterde, une usine de
frappe. Qu'allait devenir cette industrie sur laquelle L. Pe-
nin fondait l'espoir de sa famille ? Fabisch, son maître et
son ami, avait bien trouvé dans son atelier un artiste qui