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44                  L'ACADÉMIE DE. LYON

qu'il occupait à titre de bibliothécaire, et qu'en conséquence
il devait vider cet appartement et en faire retirer les meubles
avant la fin de la semaine. Delandine, après avoir commu-
niqué cette lettre, fit savoir qu'au-dessus de son apparte-
ment il en existait un autre, qui n'était point occupé et qui
se trouvait à la disposition de la Municipalité. Aussitôt la
Compagnie délégua ses officiers escortés de Le Camus, pour
aller, séance tenante, faire la demande de cet appartement,
pendant qu'elle chargeait Mathon de la Cour de vérifier
l'inventaire des divers meubles et objets dont Delandine
avait la garde. L'attente ne fut pas de longue durée. Les
officiers, à leur retour, annoncèrent que l'appartement
demandé par l'Académie pouvait être dès à présent occupé
par le Bibliothécaire, mais seulement jusqu'à la Noël, que
la Municipalité serait, d'ailleurs, obligée de faire placer les
livres et les cabinets, dans peu de temps, hors de l'Hôtel
de ville, cet hôtel se trouvant rempli par les trois corps
administratifs.
    Quant à Mathon, après avoir reconnu tous les effets du
Bibliothécaire inventoriés le 14 juin 1785, il fit un rapport
qui en déchargeait Delandine. Celui-ci ayant insisté de son
côté pour la remise des clefs qu'il avait, le Directeur fut
chargé des clefs principales, et le secrétaire perpétuel resta
dépositaire, suivant les règlements, de celles des armoires
où sont renfermés les portefeuilles, les papiers et les actes
de l'Académie.
    Ces mesures ne parurent pas suffisantes. Comme il n'y
avait plus qu'une séance, celle du 11 septembre, avant les
vacances, on jugea bon de former un Comité qui veillerait
dans l'intervalle aux intérêts de la Compagnie, se concer-
terait avec la Municipalité, si l'on était forcé de procéder à
 la translation annoncée, et au besoin convoquerait d'urgence