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38                  L'ACADÉMIE DE LYON

séances. Le premier de ces faits est une association excep-
tionnelle que fit la Compagnie, malgré la résolution qu'elle
avait prise de surseoir à toute nomination nouvelle d'asso-
cié. Mais la galanterie française ne perd jamais ses droits,
même dans une Académie menacée de mort, et nous en
trouvons une marque aussi frappante qu'intéressante dans
les séances des 10, 17, 24 et 31 juillet. Je laisserai autant
que possible la parole aux procès-verbaux officiels mêmes,
bien qu'ils soient un peu longs.
   Dans la séance du 10, Claret de la Tourrette présente de
la part de Mlle Victoire Lallié, nièce de l'académicien de ce
nom, un tableau de sa composition, ou camaïeu à la manière
étrusque, représentant Icare qui se fait attacher des ailespar
son père. En faisant cet hommage à l'Académie, M"e Lallié
lui a adressé une lettre dans laquelle elle témoigne le désir
empressé qu'elle a d'être associée à ses travaux. On a fait
lecture de la lettre et les grâces du style ont paru répondre
parfaitement aux grâces de l'auteur et au mérite de l'artiste.
Une autre lettre de Lallié, l'académicien, a exprimé à
l'Académie l'intérêt qu'il prend à la réussite de la demande
de sa nièce. Il parle de diverses autres productions qui
seront soumises au jugement des commissaires, et (comme
il faut tout prévoir), il observe que le règlement qui exige,
pour être admis à l'association, de n'avoir pas son domicile
à Lyon, ne saurait être un obstacle à l'admission de sa
nièce, car elle n'a pas réellement son domicile chez lui, mais
chez son père qui réside à Paris.
   La demande, mise en discussion, a paru régulière, et l'on
a désigné pour examiner le tableau et les autres oeuvres de
M"c Lallié, trois commissaires, savoir : Loyer, Barou du
Soleil et de Boissieu.
     Dans la séance du 17, Barou du Soleil donne lecture du