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                            BEAUX-ARTS                            5 3I

dû à notre distingué collaborateur, Monsieur Josse, con-
tiennent de très intéressantes illustrations de cet artiste. Ce
sont de nombreuses vignettes, dessinées à la plume et
reproduites avec toutes les perfections modernes de la pho-
totypie. M. Drevet offre aujourd'hui au public une collec-
tion d'un genre tout différent. Au moyen de l'eau-forte un
artiste peut donner à son œuvre un caractère plus personnel,
plus d'essor à son imagination. C'est ce qu'a fort bien
compris M. Drevet, qui est avant tout un impressionniste.
    L'album d'eaux-fortes (i) qui vient de paraître est une
Å“uvre essentiellement originale, s'adressant plus aux
amateurs de publications artistiques qu'aux archéologues.
Il ne faut pas demander aux gravures de M. Drevet le fini,
le poli, les soins méticuleux dans les détails que l'on trouve
surtout chez les praticiens. Ses eaux-fortes sont des croquis
gravés, pleins d'effets vigoureux, de contrastes audacieux
et saisissants, obtenus par des tailles largement distribuées,
semblables à des traits de fusain énergiquement accusés.
C'est une nouvelle manière de traiter l'eau-forte dans
laquelle un maître, Rops, s'est surpassé.
    Cependant tout n'est pas abandonné à la fantaisie dans
cette petite collection de tableaux lyonnais, et si M. Drevet
a poétisé quelques-uns de nos vieux quartiers, ce n'est pas
au détriment absolu de l'exactitude. Cette ruelle sombre,
tortueuse, aux maisons inégales percées d'étroites fenêtres,
 et qui pourrait bien servir de théâtre à une scène de mélo-
drame, n'est autre que la rue Thomassin, dans sa partie



   (1) Lyon disparu et Lyon qui s'en va, 20 eaux-fortes in-40, composées,
gravées et imprimées par J. Drevet. — Chez Bernoux et Cumin, édi-
teurs, à Lyon.