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/ 330 CORRESPONDANCE INÉDITE faute d'avoir un inventayre ample des tiltres et papiers des ar- chives de la ville qui sont en si grande confusion et si mauvais ordre qu'on a peyne de les rencontrer lorsqu'on en a besoing, propose qu'il seroit extrêmement utile d'avoir un inventayre fort exact, auquel il vacquera librement [et consciencieusement, si le Conseil le trouve bon. Le Conseil agréant la bonne volonté dudit sieur Guichenon le prie de commencer à travailler au dict inventaire, avec l'assis- tance d'un conseiller de ladite ville et par le ministère de tel scribe qu'il voudra prendre. La dite proposition et offre sera re- présentée à la première assemblée générale pour y estre pourveu plus amplement sur la recognoissance qu'il conviendra faire des peynes du dit sieur Guichenon, à cause de la longueur et impor- tance du travail. » Ce surcroît d'occupation ajouté à ses fonctions syndicales, à celles de sa profession, ne ralentit pas sa correspondance. En même temps qu'il entrelient les relations déjà formées, il écrit à de nouveaux personnages pour demander aux uns et aux autres les informalions et les documents nécessaires à son travail. M. Duchesne venait de lui envoyer son His- toire de la maison de Béthune, d'Hozier lui avait fait p a r - venir aussi la publication faite par ses soins d'une Histoire de Bretagne. L'un et l'autre l'encourageaient et le pressaient de hâter son travail, très-impatiemment atlendu, disaient-ils, de la république des lettres ; c'était, il faut le dire, une recom- mandation superflue : sans doute la mise en ordre des archives de la ville de Bourg avait pour résultat l'intérêt de la ville, mais il est aisé de comprendre que Guichenon n'aurait j a - mais enlrepris ce labeur, sans l'espoir qu'il avait de trouver dans ce dépôt des documents et des notes précieuses sur la Bresse. Il écrivit à Duchesne le 10 novembre 1639 : « Monsieur, votre Histoire de la maison de Béthune est une continuation de vostre gloire et un nouveau tesmoignage de vos