page suivante »
URIAGE ET VIZILLE. 543 digues d'une courbe gracieuse, la plaine de Vizille et se trouve bientôt après resserrée entre les deux rochers de YEtroit, dont le rapprochement lui imprime une impulsion très-forte jusqu'à Notre-Dame de Jarrie, où elle perd son nom dans les eaux non moins tumultueuses du Drac. Deux routes impériales sillonnent cette contrée et peu vent tenter encore la curiosité et l'esprit aventureux du touriste. L'une, la route n° 85, de Lyon à Antibes, traverse Vizille, passe devant le château et se dirige vers la Romanche qu'elle franchit sur un beau pont, après lequel on gravit une côte longue et pénible qui aboutit à la haute vallée de Laffrey , bordée a droite et a gauche de deux rangs de montagnes élevées. L'autre, la route impériale, n° 91, de Grenoble a Briançon, conduit dans l'Oisans (1), célèbre depuis longtemps dans les annales de la minéralogie, de (a botanique et de la géologie ; elle s'embranche dans Vizille à celle de Gap, longe pendant quelque temps les murs du parc du château et arrive, après sept kilomètres, au village de Sechili?nne dont le gracieux paysage contraste avec la nature sauvage et morte de la gorge de Livet. Elle pénètre ensuite dans cette étroite et profonde vallée dont le sol graveleux est miné par les nombreux torrents qui descendent du haut des montagnes, entraînant dans leur chute d'énormes (1) Il a été récemment public, sur cette contrée, deux ouvrages, dont le mérite et l'utilité se recommandent à l'attention du touriste : Essai des- criptif sur l'Oisans, par Aristide Albert, suivi de notices particulières sur la Faune, les forèls, ia botanique et la minéralogie, par MM. Bouteille, Viaud, Àlb. Gras et J. Thevenet, Grenoble, Maisoirvillc, impr. 1 8 5 4 . - Guide du voyageur dans l'Oisans, tableau topographique, historique et sla listique de cette contrée, orné de neuf lithographies et d'une carte de l'Oisans; par J.-H. Roussillon , docleur médecin au Bourg d'Oisans, membre de la Société de statistique de l'Isère. Grenoble, impr. Maison ville, 1854, Nous avons rendu compte de ces deux livres dans la Revue dit Lyonnais du tCT janvier 1855