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80 LES TK01S CH.vrELOiW
Ce n'était pas seulement à ses couteaux el à ses rasoir? ijue
maître Antoine savait donner le mordant et le poli.
III.
Avant d'étudier le plus connu des trois Chapelon, le seul même
dont on parle généralement et auquel beaucoup de personnes,
bien à tort, attribuent les divers poèmes du père et de l'aïeul,
il est indispensable de détruire une autre erreur non moins
accréditée.
On suppose, sans s'appuyer sur aucune preuve , qu'un abbé
Thiollière, qui vivait au XVIIIe siècle, est l'éditeur des œuvres
des Chapelon imprimées en 1779, et l'auteur de la notice placée
en tête de l'ouvrage.
Or, voici quel en est le litre : Collection complctle des Å“uvres de
Messire Jean Chapelon, prêtre-sociétaire de Saint-Etienne, avec
l'abrégé historique de sa vie, recueillies et publiées par M. E. C.
prêtre, docteur en théologie, sociétaire de Notre Dame de Saint-
Etienne (4).
D'abord, il est évident que les initiales ne sont pas les mêmes,
ce qui, j'en conviens, ne serait pas une preuve irrécusable, mais,
au moins, serait-ce une probabilité.
Il y eut à Saint-Etienne, pendant le XVIIIe siècle, deux abbés
Thiollière. L'abbé Antoine Thiollière, qui a laissé une histoire
manuscrite de Saint-Etienne, mourut, suivant M. Hedde, vers
1754 ; il ne peut donc être question de lui.
L'édition ne peut, non plus, avoir été publiée par l'abbé J. C.
Thiollière, l'auteur des Diversités littéraires (2) puisque cet abbé
n'est pas porté sur la liste des sociétaires de l'église Notre-Dame
pour l'année 1779 et que l'éditeur prend cette qualité sur le
titre du volume.
(i) C'est la première édition des œuvres complètes, i vol. i»-8, Si-Etienne,
Devers relieur-libraire. 1779. Elle est devenue rare. Brunel et Quérard n'eu
font pas mention.
(2) Diversités littéraires, historiques et philosophiques, par l'abbé J. C.
Thiollière, à Sl-Elienne, de l'imprimerie de Boyer, imprimeur de la munici-
palité, (1791), 1 vol. in-S.