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URIAGE ET VIZILLE. 531 et mus par un sentiment louable de philanthropie, les fon- dateurs ne reculèrent devant aucun sacrifice pour assurer la réussite de leur projet ; ils furent encouragés dans leurs légitimes espérances par les premières fouilles qui, habile- ment dirigées, mirent en évidence la source que des ébou- lements ou d'autres causes inconnues avaient dispersée. Ce fut par le concours de M. le baron d'Haussez, préfet de l'Isère, de Mmc la marquise de Gautheron, de M, le docteur Billerey, nommé médecin - inspecteur de ces eaux, de M. Gueymard, ingénieur en chef des mines et de M. le comte de Saint-Ferriol, propriétaire actuel de l'établissement, que ces terres couvertes de bois humides, ces maisons recelant des ruines éparses furent transformées en de splendides hôtels, en un magnifique séjour où les malades jouissent de tous les soins que réclame leur santé et où les gens bien portants peuvent se procurer tous les agréments de la vie. Une société nombreuse, des parties de plaisir organisées chaque matin, des jeux, des concerts, des bals viennent tour-a-tour faire oublier aux malades leurs souffrances, leurs soucis et procurer aux visiteurs d'utiles et d'agréables délassements. Mais là ne se sont point arrêtées les géné- reuses intentions des fondateurs ; la charité y a également trouvé asile et des logements convenables ont été accordés aux indigents pour lesquels on a réservé une certaine quantité de bains. Ce bienfait dont ils sont redevables à Madame la marquise de Gautheron, qui voulut bien les ad- mettre gratuitement moyennant des certificats dont ils doivent être porteurs, ce bieniait qui transmettra à la re- connaissance du pays le nom de celle qui l'a institué, n'est pas mort avec elle; sa charitable munificence a été respectée par son héritier qui l'a même noblement étendue. Les pauvres y sont encore admis dans une maison sise derrière l'établis- sement.