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                          DE GWCHENON.                          329
voir Bugnyon en sa Chronique de Mascon, Paradin en ses An-
nales de Bourgogne, Pierre de Saint-Julien-Baleure en ses an-
tiquités de Mascon , Vignier in Chron. Burgundiœ et Jacques
Severt en ses Evesques de Mascon, mais tout ce qu'ils ont dit est
tiré du latin de Jean Fustaillier, jurisconsulte masconnois, vivant
en l'an 1520, qui avoit eu communication de tous les titres du
trésor de Saint-Vincent de Mascon          Son manuscrit, continue
l'historien de la Bresse, demeura entre les mains des curieux
jusques à ce que Philibert Bugnyon, masconnois, advocat en la
séneschaussée de Lyon, meilleur jurisconsulte qu'historien, le fit
imprimer en latin, supposant d'en estre l'autheur. Toutefois la
chose lui réussit fort mal, parce qu'outre les grandes fautes qui
se trouvent en sa besogne, il gasta tout ce bel ouvrage par quel-
ques additions qu'il y voulut faire du sien, lesquelles chocquent
entièrement l'histoire et le sens de Fustaillier, ainsi que la suite
de ce discours le fera voir. N'ayant donc personne avant Fustail-
lier qui ayt traitté de nos seigneurs de Beaugé, il a fallu luy
déférer, avec d'autant plus de raison que cet autheur estoit dé-
sintéressé et que je puis justifier ce qu'il a dit d'eux, par titres,
chartes et austres bonnes pièces qui m'ont passé par les mains. »

   Celle courte notice sur Fustaillier et son Å“uvre est en grande
partie textuellement empruntée à la préface Je notre édi-
tion de Fustaillier publiée en 1846, édition, disons-le en. pas-
sant, tirée à si petit nombre d'exemplaires que ces détails ne
peuvent être connus que d'un nombre excessivement restreint
de lecteurs.
   Non content de multiplier sa correspondance sur tous les
points de l'horizon littéraire, Gnichenon, durant cette année
de son syndicat, s'était imposé la tâche de compulser les
archives de Bourg et d'en dresser un inventaire exact. C'est
le registre consulaire de cette même année 1639 qui nous
apprend celle particularité. « A esté représenté par le sieur
syndic Guichenon que pour tesmoigncr l'affection qu'il ha pour
le bien de la ville, et recognoissant quel dommage elle supporte