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 M             CONSIDÉRATIONS SUR LA DOMBES.

  L'armoriai de Dombes occupe une grande place dans
 son livre. « Un armoriai est sans importance, dit
 M. d'Assier, aujourd'hui que le niveau général de l'édu-
 cation et des sentiments s'est si fort élevé. » Mais, comme
 il l'ajoute si justement, « c'est une vérité de plus au
 tableau des souvenirs d'une époque. »
     L'armoriai d'un pays excitera toujours une vive cu-
 riosité, quelles que soient d'ailleurs les idées que l'on y
 attache, soit que l'on ne veuille y voir que les signes de la
 vanité, soit qu'on y recherche l'accessoire de distinc-
 tions auxquelles jadis étaient attachés de grands pri-
 vilèges. Toujours d'ailleurs les armoiries formeront
 un témoignage précieux de filiation et de constatation des
 familles, en dehors des fraudes qu'il est toujours loisible
 de signaler et de déjouer.
    Je voudrais, Messieurs, plus versé dans la science hé-
 raldique , dont je ne suis qu'un humble et profane dis-
 ciple , pouvoir vous initier à tout ce que révèlent les
couleurs et les pièces diverses de notre armoriai, à fout
ce que ces emblèmes peuvent avoir de signification pour
caractériser les vertus ou quelques nobles qualités de
familles dombistes.
    N'exagérons pas : dans notre petite Dombes, un blason
ne peut être considéré, ainsi qu'au temps des Croisades,
comme la traduction d'un langage dont chaque terme
est une narration, comme une écriture dont chaque
caractère exprime un fait.
   Dans la vérité, et suivant l'usage, les émaux d'un
écu, de môme que les pièces ou meubles qui le couvrent,
ne témoignent que de la fantaisie du premier qui forma
l'écu. Ce n'est pas comme au XIF et au XIIIe siècle.