page suivante »
CONSIDÉRATIONS SUR LA BOMBES. 33 La monnaie de Trévoux a fourni à M. Mantellier l'occasion d'une des meilleures publications qui aient- été faites de nos jours sur la Bombes (i) ; et l'imprimerie attend de M. Guigue un travail que les investigations passionnées de ce laborieux élève de l'école des Chartes rendront sans doute plein d'intérêt Mais nous avons hâte de revenir à M. d'Assier. mort le mercredi avant la Nativité (vieux style) de la même année 1297. De longues dissertations se sont élevées au sujet de la date de la mort de Marguerite, prieure de la maison de Pollctcins. Les uns placent cette mort en 1293; d'autres en 1305, et d'autres enfin en 1310. Le testament de Guichard, son père, nous prouve qu'elle vivait en 1297. La découverte d'autres documents feront sans doute connaître ultérieurement la date précise de la mort de Marguerite d'Oingt. (1) M. Sirand a également publié, en 1848, un travail rempli de docu- ments précieux sur les Monnaies inédites de Trévoux. Une information du 14 juin 1438, dont nous donnons la teneur aux pièces justificatives, montre qu'Henri I " , archevêque deLyon, seigneur de Trévoux, faisait fabriquer à Trévoux, dans une maison près de la fontaine, une mon- naie appelée JAPPUSS et ROCIIETZ. Ducange, au mot Moneta Trevoltii, parle de celle monnaie ; il place le commencement de sa fabrication, sans qu'on puisse s'en expliquer la raison, sous l'année 1310. Henri I e r de Villars est mort le 18 juillet 1301. Ducange commet une autre erreur sur les types qu'il donne de cette monnaie, aux n os 137 et 138 de la planche xxvi du volume 4, en ce que le n ° i 3 7 représente un billon denier de Jean, due de Bourbon, et le n" 138 un billon de Pierre, duc de Bourbon. Enfin la première édition, de i656, de la Gallia Christiana, se trompe également en prétendant qu'on battait monnaie à Trévoux, au nom et à l'effigie d'Henri II de Villars, archevêque de Lyon, mort en 1357. Sub ejus ponti/icatu, ut est in vetere instrumenta, facta fuit inquisitio quod monetam antiquo frivilegio cudebat nomme suo ae stemate inscriptam in loco de Treuouls (page 328). L'information , inquisitio, dont il est ici question, ne peut être que celle du 14 juin 1338, qui se réfère à Henri 1er, archevêque deLyon, qui était seigneur de Trévoux, et nullement à Henri H de Villars. 3