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4?2                   HENRI HIGNARD

tout notre quartier latin, est abominable sous ce rappport ;
il y a toujours daus l'atmosphère des germes de, typhus, et
quelquefois, deux ou trois ans après qu'on en est sorti, il
se déclare des maladies qui ont évidemment cette origine.
Quand serai-je dans mon cher Lyon ! Que je serais heureux,
mon Dieu, si d'ici k quelques années je pouvais y être placé
avec des fonctions convenables ! Je serais entouré de vous
tous ; nous travaillerions ensemble, nous nous reposerions,
nous nous réjouirions ensemble, la peine en serait moins
lourde et le plaisir plus doux. Mais quel est l'homme qui
dans ce monde obtient ce qu'il désire ? Nous sommes sur
la terre, et non au ciel.
   Adieu, mon bon ami, envoie-moi le détail de ce que tu
fais, surtout porte-toi bien, sois heureux et pense à moi.
Embrasse-bien pour moi mon bon père, et ma bonne mère,
pour les deux baisers que tu leur donneras je t'en rends
trois.
                           Ton meilleur ami, ton frère.




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                                       Jeudi 30 juillet 1840.


          M E S BONS PARENTS,


   C'est M. de Prandière qui a la complaisance de vous
porter cette lettre, il m'offrit ce service mardi soir, et je
l'acceptai avec empressement. De toute manière, je n'aurais
pas manqué d'occasions pour demain, puisque j'ai eu aussi
des offres de M. Bédel, le proviseur, que j'ai vu hier matin,