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 110                     SOUVENIRS LYONNAIS

    A cette leçon de choses était jointe parfois une exposi-
 tion de très belles étoffes, et le prévôt des marchands, après
 les avoir fait admirer, priait galamment les illustres visiteuses
 de vouloir bien les accepter en souvenir de leur passage à
 Lyon. Ainsi c'est au xvm e siècle que les soieries offertes en
 cadeaux sont substituées aux bijoux et objets d'orfèvrerie.
    Je ne résiste pas au désir, puisqu'il ne sera pas ailleurs
question de nos orfèvres, de rappeler les noms des artistes
lyonnais qui sont devenus célèbres, puisqu'ils ont été men-
tionnés dans les entrées solennelles. Il ne faudra pas s'éton-
ner que pour une médaille plusieurs noms soient cités. Au
xixe siècle les médailleurs composent le dessin, modèlent la
cire, incisent l'acier du poinçon qui fournira le coin, savent,
en un mot, reproduire l'œuvre créée par leur imagination,
de telle sorte que le travail gagne en unité et en perfec-
tion ( i ) . Mais au XVe et au xvie siècle les artistes se spéciali-
saient, et, pour exécuter une oeuvre, la collaboration d'un
peintre dessinateur, d'un sculpteur modeleur et d'un orfèvre
fondeur était nécessaire.
   La ville de Lyonétait renommée au xvie siècle pourl'orfè-
vrerie ; le titre de l'or et de l'argent étant déterminé, il faut
que toute pièce soit marquée du poinçon officiel, qui porte
tin lion couronné et la lettre D ; c'estla marque aussi de la
monnaie.


bureau des fabricants d'étoffes de soie, d'or et d'argent, 1727 ». Elle
fut vendue en 1779 lorsque les communautés d'arts et métiers ont été
supprimées.
   (1) C'est ainsi que les habiles médailleurs d'aujourd'hui MM. Chaplain
et Roty, ont exécuté, en octobre 1896, les médailles et plaquettes des-
tinées à Nicolas II, empereur de Russie, lors de sa réception officielle à
Paris. Les journaux ont donné de très intéressants détails sur la méthode
et le faire de ces artistes graveurs.