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406 HENRI HIGNARD m'écrit des lettres charmantes, et pleines de ces bons con- seils dont j'ai tant besoin pour me conduire à mon âge et dans des circonstances souvent si critiques. Recevez donc dans Olivaint un ami que j'aime beaucoup, et qui m'a rendu déjà de très grands services. Maintenant je vais vous prier d'une petite commission qui me fera bien plaisir. Despois, notre chef de section et mon ami, souffre beaucoup des yeux, et il a entendu parler de la pommade que l'on vend à l'hôpital, il m'a prié d'en faire venir au plus vite. Si vous vouliez bien en prendre un pot ou deux, car j'en prendrais un pour moi, vous me les enverrez tout de suite par la poste, si vous n'avez pas. d'occasion. Bien entendu que Despois doit me rembourser les frais ; mais il ne voudrait pas attendre, car il est dans un mauvais état. Je les attends donc et je vous en remercie d'avance. J'ai dîné hier chez M. de Prandière pour la pre- mière foisj il m'y avait prié lundi; mais je croyais n'y pouvoir pas aller. Hier je sus que les obstacles étaient levés, et je l'en prévins tout simplement. Je fus accueilli avec une cordialité parfaite, et nous causâmes beaucoup d'une manière très intéressante. J'y ai fait la connaissance d'un Lyonnais, M. l'abbé Desgeorges, un homme fort aimable et fort instruit (i). La connaissance a été bientôt assez complète pour qu'il m'ait donné rendez-vous pour dimanche ; je dois le mener à notre petite conférence de Saint-Vincent- de-Paul, dont je suis à présent secrétaire, et ensuite, il me mènera chez M. l'abbé Cœur qui est aussi Lyonnais. Après le dîner où il n'y avait que la famille et M. Desgeorges (i) L'abbé Desgeorges, né à Lyon, le 13 juillet 1804, mort le 13 décembre 1887, supérieur honoraire de la maison des Missionnaires des Chartreux (V. la Revue du Lyonnais de décembre 1887).