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380 SOUVENIRS LYONNAIS vandalisme de Couthon démolissant, en 1793, les anciennes façades exécutées sur les dessins de de Cotte (1). Le comte d'Artois, le duc d'Angoulème, la duchesse de Berry, paraissent auprès du monument élevé aux Brotteaux, sur un terrain donné par les Hospices de Lyon, à la mémoire des combattants du siège de Lyon ; ce monument, construit par l'architecte Cochet, a été reproduit par le graveur Dantzel. Le duc de Nemours assiste à la bénédiction don- née par le cardinal de Bonald au pont dont l'ingénieur Jordan est chargé, dit « pont de Nemours », appelé à rem- placer le vieux pont de pierre. Le prince-président Louis- Napoléon inaugure, en 1852, sur la place Perrache (2), la statue de Napoléon Ier qui devait si tôt en être enlevée. Napoléon III inaugure le Palais du commerce. Le président Carnot est conduit à la place Henri IV pour la statue élevée à Ampère, puis à la place Perrache pour un monument à élever à la République, enfin à l'édifice où se sont établies les Facultés de Médecine et des Sciences. Le président Félix Faure paraît dans l'édifice construit pour la Faculté de Droit et la Faculté des Lettres. Malgré l'ampleur donnée aux cérémonies extérieures (1) Les plans de Lyon du xvme siècle, qui sont ornés de figures de monuments, ont tous le dessin de ces façades auxquelles Louis XIV et le maréchal de Villeroi avaient pris un vif intérêt. Leur construction avait été commencée en 1717, dès qu'un arrêt du Conseil d'Etat, 6 octobre 1714, eut autorisé la Ville à vendre les terrains nécessaires, et à ne garder que la superficie de la place. {2) La. place Perrache avait été appelée place Louis XVIII pendant la Restauration. Elle fut nommée, en 1852, place Napoléon. Elle çst aujourd'hui la place Carnot, depuis qu'en 1888, le président Carnot y a posé la première pierre du monument désigné sous le nom de monu- ment de la République.