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                         DE 149e A 1896                             379
de bienveillante sympathie. Gravir en cortège la côte Saint-
Sébastien, en suivant de nombreux méandres à travers des
rues multiples et une population très dense, ce n'est pas
faire une excursion banale. Souvent elle est complétée par
la descente sur le versant de la Saône et le parcours des
quais de la rive gauche ; et la Chambre de commerce, tou-
jours jalouse de montrer la supériorité des grandes indus-
tries lyonnaises, ne manque pas de proposer à nos hôtes
illustres de visiter le splendide établissement industriel
fondé, sur le quai de Serin, par MM. Gillet et fils.
   Les promenades dont je viens de parler sont peut-être
pénibles, mais certainement elles ne sont pas monotones.
Le site de la ville de Lyon est si pittoresque, et il y a un
charme si varié dans les vues panoramiques qui se déroulent
sous les regards du voyageur, soit du sommet des coteaux,
soit des quais, aujourd'hui développés, sans aucune solu-
tion de continuité, dans une immense étendue, bien au
delà des limites de l'octroi (1) !
    L'autorité civile a soin, toutes les fois que l'occasion se
 présente, d'ajouter à la promenade un but utile. Bona-
parte, en 1800, a scellé la première pierre des façades de
la place Louis-le-Grand, dont la reconstruction avait été
décidée ; on avait hâte de voir disparaître les traces du


   (1) On appréciera avec quelle rapidité et dans quelle étendue la ville
de Lyon a été embellie depuis cinquante ans, si l'on compare entre eux
les trois plans topographiques publiés en 1847, 1863 et en 1886.
   Et que de choses à ajouter aujourd'hui à ce dernier plan : la trans-
formation du quartier entre la place des Cordeliers, le quai et la
rue Impériale, dit « quartier Grôlée », et la description de cette
ville orientale qui s'étend autour de la Préfecture et des palais de
l'Université.