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324 HENRI HIGNARD L'incendie a été une plaisanterie ; le seul inconvénient a été de me faire mouiller de la tête aux pieds; mais en con*- pensation nous sommes sortis deux jours de suite. Nous avons été au convoi de M. Poisson, et tout le temps j'ai été derrière le ministre ; de sorte que j'ai tout vu et tout entendu à merveille. Mais comme ce sera autre chose quand les cendres de Napoléon arriveront ! L'enthousiasme est géné- ral ici; et n'est-ce pas bien naturel ? Je suis reconnaissant à M. Perrin de l'offre qu'il veut bien me faire; j'ai lu avec un grand intérêt ses deux brochures, et j'ai trouvé queprin- • cipalement dans la question des enfants trouvés, il avait bien parfaitement raison. J'espère ces vacances lui exprimer de plus près toute l'estime que cette lecture m'a inspirée pour son caractère et pour son talent. Je n'ai pas pu écrire à M. Bedel, mais dans la première que je vous écrirai, je n'oublierai pas de meure un petit billet pour lui. Je remercie M. Bourbon de ses félicitations, et je me réjouis de son rétablissement. Je vous prie de me donner l'adresse de Parayon, car je l'ai oubliée. . Je ne puis vous donner le montant de mes finances, car je ne le sais pas précisément, et je le demanderai à ma cousine. Ce que je sais c'est qu'elles sont très basses; je n'ai plus d'argent, et même mon oncle m'en a avancé un peu. La première fois je vous donnerai des détails plus complets. Hier j'ai été chercher mon diplôme de licencié. Quelle joie j'ai eue lorsque j'ai senti dans ma poche, ce dia- ble de parchemin qui m'a donné tant de mal. Je pense après demain aller rendre visite à M. de Berioz et à M. Casati. Savez-vous qu'à la mort de M. Isaac on m'a envoyé une lettre ? J'ai reçu ausssitôt une charmante lettre d'Edmond Delphin, et je lui répondrai la semaine prochaine.