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                          DE I496 A 1896                          129

   Cette œuvre colossale, la construction de quais sur les
deux rives du Rhône et de la Saône, dans toute l'étendue
de la ville de Lyon, est aujourd'hui, on peut le dire, ter-
minée. Toutes les administrations qui se sont succédé ont
tenu à honneur de la poursuivre. On peut juger le résultat
obtenu en considérant le plan topographique publié en 1886
sous la direction du service municipal de la voirie (1).
   En 1814, lorsque la duchesse d'Angoulême fait son
entrée solennelle, la rive droite de la Saône a commencé
de s'embellir. Les rues de Bourgneuf, du Puy-de-Sel, des
Hébergeries, qui existent sur les plans de la fin du
xvm e siècle, ont disparu ; les maisons plongeant dans la
Saône, dont Israël Silvestre a montré la perspective dans
la « Vue de Lyon, descendantla Saône », ont été démolies;
des quais, sous l'administration du préfet de Bondy,
nommé en 1810, ont été construits, non pas tels qu'ils sont
aujourd'hui, car ils ont été élargis, exhaussés dans le
courant du xixe siècle, mais ils suffisent pour changer
complètement l'aspect du quartier.
   L'itinéraire est tracé en conséquence, et la rive droite de
la Saône voit reparaître, comme jadis, un cortège.
   La duchesse d'Angoulême (2), dans une voiture attelée de


   (1) Il est intitulé « Plan topographique de la ville de Lyon, levé et
dressé en 1863, par MM. Dignoscio père et fils, revisé en 1883-1884,
d'après les ordres de la Mairie de Lyon, et sous la direction du service
municipal de la voirie, M. Gailleton étant maire, M. Clavenad étant
ingénieur-directeur, 1886. »
   (2) Voir les détails de l'entrée et du séjour de la duchesse d'Angou-
lême, dans Journal de Lyon, 9 et 13 août 1814. »
   La duchesse arriva le samedi 6 et repartit le mardi 9 août.
   Le récit en a été fait dans une brochure spéciale sous ce titre : Procès-
verbal du passage et du séjour à Lyon de S.