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I30                      SOUVENIRS LYONNAIS

six chevaux blancs, parcourt les quais de Bourgneuf, du
Puy-de-Sel, de Bondy, tracés jusqu'au pont de Pierre.
Elle passe ensuite sur les quais de la rive gauche que nous
connaissons, quai Villeroy, quai Saint-Antoine, quai des
Célestins ; puis elle traverse, pour aller à la cathédrale, le
pont Tilsitt, qui a été terminé, en 1808, p'ar l'ingénieur
Caron (1).
   Si je regarde, dans les anciennes gravures, comment la
communication entre le tènement de Bellecour et le cloître
Saint-Jean, où l'on pénétrait par une voûte, était établie
antérieurement à notre pont en pierre, je vois une passe-
relle sous Louis XIII ; un pont de bois construit, en 1637,
par Christophe Marie, entrepreneur général des ponts en
France (2) ; en 1711, un pont de bois, remplaçant le pré-
cédent qu'une inondation avait emporté, et périssant de
vétusté en 1780; un pont de bateaux de 1780 à 1788; enfin
un pont dit « pont volant », établi par Querville pour
servir provisoirement pendant que le pont en pierre était
construit.
   L'itinéraire suivi par la duchesse d'Angoulème a été
allongé pour l'entrée solennelle du comte d'Artois : c'est
le plus long parcours d'un cortège officiel (3). Le prince,
après avoir passé le pont de Pierre, au lieu de prendre les
quais de la rive gauche de la Saône,est conduit, par la place



   (1) Voir dans Leymarie Lyon ancien et moderne, les détails sur le pont
 Tilsitt.
   (2) tArchives, BB, 191.
   Voir la gravure d'Israël Silvestre pour le pont de 1637 et le plan
scénographique de Cléric pour le pont de 1711.
   (3) Voir les détails de l'entrée et du séjour du comte d'Artois dans
Journal de Lyon, 15, 20, 22, 24, 27, 29, septembre 1814.