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DE I496 A 1896 II3 « devise. Au-devant, deux déesses présentant au milieu « d'elles un lion qui s'humiliait : l'une était la Foi désignée « selon l'antique, tenant un pain en une main et en l'autre « un vase; l'autre était Liberté avec une tessère, qui est un « dé en forme de pirouette, et sous le pied droit le disque ; « et tout sur une plateforme quarrée mignonnement et « artistement ouvrée de moulures et armoiries de la Ville. » « Le présent de la Reine était la déesse Prospérité, « tenant entre ses bras deux cors d'abondance pleins de « fruits, sur le haut desquels sortait un lys au milieu ; et « lequel s'ouvrait par la cime et en issait deux têtes « d'enfant ; et à ses pieds un autre enfant grandit se jouant « à une boule ronde émaillée de rouge représentant les « pommes de ses armoiries, et, toutefois, ceinte à travers ft d'un cercle d'or figurant le zodiaque, pour démontrer « que Monseigneur le Dauphin devait quelque jour s'em- « ployer au gouvernement du monde. » Ces étonnantes allégories que le peintre Bernard Salomon, conducteur de l'œuvre, et Jehan de la Barre ont à traduire, sont de l'invention de Maurice Sève, qui s'est adjoint Barthélémy Aneau et le poète Claude de Taillemont (1). En 1595, voici comment Pomponne de Bellièvre, inten- dant de la généralité, célèbre le triomphe de Henri IV sur la rébellion, et le félicite d'avoir donné la paix au royaume : « Messieurs les Consuls et Echevins présentèrent au Roi (1) Archives, BB, 68, 69. CC, 980, 982, 987, 988. Voir encore Archives du Rhône, tome I. M. Natalis Rondot a apprécié le talent et le faire de Salomon Bernard dans une notice publiée en 1897. K° 2 — Février 1S97 8