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                          DE I496 A 1896                              103
   Ainsi, durant le xva e siècle, les entrées solennelles pren-
nent une physionomie nouvelle. La ville ancienne, côté
du Royaume, est de plus en plus désertée. Les quais se
développant, côté de l'Empire, permettent de varier les
itinéraires, soit pour l'entrée, soit pour le séjour du prince,
et offrent de larges voies où les cérémonies acquièrent
plus de pompe. La place Bellecour, de plus en plus
embellie, devient un magnifique cadre qui rehausse l'éclat
des manifestations publiques et éveille le goût des grands
spectacles. La municipalité, fière de la prospérité croissante
de la cité, donne plus de splendeur aux réceptions de
l'Hôtel de Ville.
   Ces divers caractères, mieux encore qu'au moment de
l'arrivée du cardinal Chigi, ressortent dans l'entrée solen-
nelle des ducs de Bourgogne et de Berry, en 1701 (1).
   Les délégués de la noblesse des trois provinces Lyonnais,
Forez et Beaujolais, conduits par le marquis de Rochebonne,
commandant dans les trois provinces, et les élèves de
l'Académie d'équitation (2) vont au-devant des princes à


roy, deuxième duc de Villeroy, fait maréchal de France en 1693. Né
en 1677, François de Neufville fut nommé archevêque en 17x4 et
mourut en.1731. Il fit son entrée à Lyon le 13 mars 1715.
   Voir la notice de M. Morin Pons, les Villeroy, 1861, et les rensei-
gnements recuiellis par M. Aimé Vingtrinier sur le Dernier des Villeroy
et sa famille (Revue du Lyonnais, 1887).
   ([) Archives, BB, 260, année 1701.
   Les princes revenaient d'accompagner leur frère le duc d'Anjou, qui
était allé prendre possession du trône d'Espagne. La très brillante
réception qui leur fut faite coûta 119.476 livres.
   (2) C'est la première fois qu'il est question de l'école d'équitation
ouverte aux jeunes gentilshommes sous le nom d'Académie. Elle est
mentionnée, en 1639 (Archives, BB, 193) puis, en 1648 (Archives, BB,
202). Elle prospère peu à la fin du xvii e siècle (Archives, 241), mais se