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104                      SOUVENIRS LYONNAIS

la Guillotière. Les dames lyonnaises, vêtues de noir, mais
parées de pierreries; se pressent dans cent cinquante car-
rosses qui font la haie à partir du pont du Rhône en
remontant vers le faubourg. Du côté de la ville, plus de
70.000 spectateurs, composés des habitants et des étran-
gers qui sont accourus pour voir les cérémonies, encom-
brent la rue de la Barre et la place Bellecour, déjà déclarée
la plus belle place de l'Europe (1) bien qu'elle n'eût encore
à cette date ni statue, ni jets d'eau, ni façades décoratives.
   Les princes vont à la maison Mascrany, dite la Maison
Rouge, appartenant au trésorier de France en la généralité de



relève sous la direction de Pavaut de Floratis, qui se donne pour
mission d'enseigner « les mathématiques, les exercices de monter à
cheval, tirer des armes, voltiger, danser, jouer du luth et tous les
autres arts vertueux qui peuvent rendre recommandables ceux qui font
profession 'de noblesse. » (Archives, BB, 255.) Le Consulat achète
en 1717, la maison Saint-Véran, près les Remparts d'Ainay, et fait
construire un manège (Archives, BB, 279). Après Floratis, mort,
en 1718, Bredin d'Eperville est nommé directeur {Archives, BB, 281).
Bourgelat apparaît en 1740 (Archives, BB, 305). Sous ce savant, les
études prennent une direction plus sérieuse : on s'occupe d'hippiatrique
et des maladies des animaux. Aussi, en 1761, Bourgelat sollicite et
obtient le droit de fonder une école vétérinaire. D'abord établie à la
Guillotière, en 1762, l'école est transportée à la fin du siècle dans les
bâtiments du couvent des Religieuses de Sainte-Elisabeth, à Vaise ; elle
y est encore.
   L'ancien manège a été démoli lorsqu'on créa la rue Ravez (aujour-
d'hui rue des Remparts-d'Ainay). (Voir M.Bleton, Lyon Pittoresque, p. 52.)
   (1) La place Bellecour a, dit la relation officielle, plus de six cents
pas de long et plus de trois cents pas de large.
   Les allées de tilleuls, dont les derniers arbres ont été abattus en 1849,
avaient été, en 1680, prolongées jusqu'au Rhône (Archives, BB, 237),
puis replantés en 1738.