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EN ALLEMAGNE AU XVIIe SIECLE 81 Les signataires de l'écrit du 12 janvier retournèrent à leurs régiments. Walleiistein chargea Schaffgotsch de porter à Gallas, qui se trouvait alors à Glogau, l'ordre de venir à Pilsen ( r ) . On avait préparé cinq exemplaires de l'écrit du 12 janvier. Wallenstein lui en remit un pour le faire signer par les officiers de l'armée de Silésie. Jean Ulrich quitta Pilsen le 18 janvier, passa par Prague, et dut se trouver à Glogau deux ou trois jours après. Gallas et son beau-frère Aldringen « ces mangeurs d'encre », comme les appelait par mépris Wallenstein parce qu'ils étaient des diplomates en même temps que des hommes de guerre, se trouvaient, par leurs relations avec la Cour de Vienne, au courant de tout ce qui se passait. Ils n'ignoraient pas que, dans l'entourage de l'empereur, on était très mécontent de la conduite du généralissime. L'été précédent (2), le vice-chancelier de l'Empire, Strahlendorf, s'était plaint au feld-maréchal-lieutenant de Hatzfeldt, de ce que les négociations avec Arnim n'avaient eu d'autre résultat que de laisser vivre l'armée saxonne, pendant tout l'été, sur la Silésie, et de mettre l'armée impériale en quartiers, pendant tout l'hiver, dans les Etats héréditaires (3). La Cour (4) était informée, avant le 12 janvier, de ce qui se tramait à Pilsen, et Gallas, en Silésie, savait qu'on préparait à Vienne un décret de dépo- (1) En laissant à Schaffgotsch le commandement des troupes de Silésie. (2) Le 8 juillet 1633. (3) Le 9 janvier 1634, Stadion, grand maître de l'ordre Teutonique, écrivait qu'on devait se sacrifier pour l'empereur et mettre en lui toute sa confiance. (4) Stadion, Schlick, Trauttmansdorff. N° 1. —Janvier 1897. £