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                       DE I496 A 1896                         15

    La première station, la porte de Vaise, franchie, apparaît
la porte de Bourgneuf appelée » fausse porte. «Toutautour,
des estrades ont été dressées, comme d'ailleurs à toutes les
stations, et sont remplies d'invités.
    Jean Perréal, en 1490, a peint sur cette porte les armes
de France, et Nicolas Leclerc a sculpté autour de l'écu
trois anges et un lion (1). Le prince y trouve quatre
notables bourgeois portant un dais splendidement orné, —
il traversera la ville sous ce dais.
   La seconde station est auprès de Saint Paul, La ligne des
maisons qui bordent les rues du côté oriental et qui plon-
gent leurs fondations dans la rivière, s'interrompt deux fois
 en amont du Pont de pierre, et laisse deux ouvertures : ce
sont les ports Saint-Paul et Saint-Eloi.
   Nous sommes dans le quartier commerçant. Voici, près
la rue « puy de sel », le principal grenier à sel, qui est
important car la ferme pour la gabelle comprend, dans le
ressort de Lyon, les trois provinces du Lyonnais, Forez et
Beaujolais, plus le Maçonnais et le Vivarais (2).
   Plus au sud sont les bureaux de la douane. Cette ins-
titution, dont le développement a été assuré par de nom-
breux édits dont les plus importants datent de 1540 à 1613,
doit son origine aux droits mis à l'entrée sur les draps de
soie, d'or et d'argent. Elle prend une grande extension
sous François I er , lorsque ce roi exige que toutes les mar-
chandises importées de l'étranger et soumises à des droits
d'entrée passent par Lyon; aussi, en 1563, Charles IX


  (1) Archives BB, 19 et 20.
  (2) Description générale de la ville de Lyon en 1773, par de
Nicolay, manuscrit publié en 1882 par la Société de topographie de
Lyon.