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 i6                    SOUVENIRS LYONNAIS

 juge-t-il nécessaire d'établir une juridiction spéciale des
 douanes, où des offices spéciaux sont créés en 1692 de
 manière à former une Chambre.
    Aux droits d'entrée perçus à Lyon s'ajoutent les droits
 de passage établis à la douane de Valence, établis en 1595
 sous le nom de douane de Vienne, et le droit forain. La
 régie de ces trois sortes de droits appartient aux cinq
grosses fermes.
    Le mouvement des marchandises est considérable dans
le quartier de la Douane pendant la durée des quatre foires
 qui ont été octroyées à Lyon par Charles VII et par
Louis XI et dont la ville défend les privilèges avec un soin
 jaloux. Un commerce actif d'épices, de tissus de soie et
de laine, de draperies, amène à Lyon des Italiens, des
Suisses, des Allemands. Chaque foire est un rendez-vous
commercial. Les transactions se font dans les cours des
hôtels très nombreux dans le quartier, d'où la rue « des
Albergeries » tire son nom. Les désignations des rues
« rue de Flandre, rue des Treize-Cantons, etc. », indi-
quent le cosmopolitisme de la population (1).
   La station suivante du cortège est la place des Changes,
sorte de carrefour auquel aboutissent un certain nombre
de rues, entre autres la rue de Flandre et la rue Saint-Jean.
Les opérations des changes sont surtout alimentées par les
règlements et les paiements, strictement observés à la fin
de chaque foire. Aussi tout autour de la place dès-Changes
sont les maisons habitées par les banquiers opulents, la
plupart d'origine italienne, qui fournissent aux rois, aux
villes, aux négociants de tous pays, soit des espèces, soit


  (1) Voir M. Bleton, Lyon pittoresque. Le chapitre XII est consacré au
quartier Saint-Paul.