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SOCIÉTÉS SAVANTES 517 travaux de dragage dans le golfe de Gascogne, et 2.000 fr. à M. Gar- raud, professeur! la Faculté de Droit, pour son Traité de droit criminel, déjà couronné par l'Institut. — Sur un rapport présenté par M. Léon Roux, le prix Livet de 4.000 fr. est décerné à M. l'abbé Broche, directeur de la Providence du Prado où il a succédé à M. l'abbé Chevrier. — Sur la pro- position de M. Arloing, l'Académie vote une somme de 200 fr. pour l'érection d'une statue à Pasteur, dans la ville d'Alais, où ce savant a étudié la maladie des vers à soie. — M. Clédat communique une note sur l'étymologiedu mot : Qui vive? qui, à l'origine était employé pour : Vive qui? et signifiait : Quel parti, quel drapeau suivez-vous? A l'appui de cette interprétation M. Clédat cite notamment un passage des Mémoires de Gourville. — M. Beaune fait hommage à l'Académie de son étude sur les Mémoires de Gourville. Séance du 19 novembre tS<)$. — Présidence de M. de Cazenove. — M. le Président donne lecture du discours qu'il a prononcé aux funé- railles de M. Coutagne, membre titulaire, décédé le 15 novembre à la suite d'une longue maladie. Né en 1846, M. Coutagne avait donné tout jeune encore les preuves de rares dispositions pour la musique. Mais ses goûts artistiques ne lui avaient point fait négliger ses études médicales, auxquelles il se livra avec ardeur et le plus grand succès. L'art et la science furent toujours pour lui les deux buts de sa vie. Ainsi a-t-il poursuivi ses travaux sur la médecine légale, en même temps que ses études sur Wagner et l'histoire de la musique, pendant que, d'autre part, il livrait au public, sous le pseudonime de Jules Claès, des com- positions musicales, qui révélaient la facilité et la souplesse de son talent. Séance du 26 novembre 1895. —Présidence de M. de Cazenove. — M. Morin-Pons donne communication d'un article, encore inédit, de M. Léopold Delisle sur le Pentateuque de la Bibliothèque de Lyon, manuscrit du vi= siècle. L'examen du catalogue de la bibliothèque de Verna fit comprendre immédiatement au savant bibliothécaire que ce manuscrit était la suite de celui que lord Ashburnham restitua généreu- sement à notre bibliothèque, en 1878. Cette présomption fut confirmée par l'examen du manuscrit lui-même, car la partie que possédait la ville de Lyon s'arrêtait au 144= folio, et celle de la bibliothèque de Verna commence au f° 145. On ignore à quelle époque remonte la mutilation de ce manuscrit ; elle est antérieure, dans tous les cas, au