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                  POÉSIE


               PUR AMOUR


Après avoir cueilli quelques fleurs au buisson,
Elle admire, en silence, un oiseau qui butine ;
Puis accourant à moi, l'adorable lutine,
M'offrira de ces fleurs la petite moisson.

J'écoute avec plaisir la naïve chanson
Qu'elle sait moduler, d'une voix argentine.
Sa caresse est toujours sympathique, enfantine :
Les notes de nos cœurs vibrent à l'unisson.

L'azur de ses beaux yeux me fait rêver d'un ange !
Je la vois s'élancer de l'auguste phalange,
Ses longs cheveux bouclés ondulant au zéphir.

Dans nos doux entretiens, elle me dit : « Je t'aime. »
A ces mots, je palis, et me sens tressaillir :
Cet aveu de ma fille est le bonheur suprême !

                           A. BERGER,
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