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RAPPORT SUR M. CANAT DE CHIZY 193
infatigable chercheur, M. Bulliot, qu'on doit la résurrec-
tion de toute une ville antique ensevelie sous la poussière
des siècles'J Il a retrouvé, sur le mont Beuvray, une cité
entière qu'on croit être le vieux Bibracte, le père de la
ville que les Romains ont ensuite appelée Âugustodunum
et qu'ils ont transportée au lieu qui a aujourd'hui le nom
d'Autun. AMâcon, a paru aussi le Cartulaire de Saint-Vin-
cent, dont la reproduction, par l'impression, est due Ã
MM. Ragut et Théodore Chavot.
Je dois même vous citer ce dernier d'une façon toute
spéciale, car Lyon a contracté envers lui une dette de
reconnaissance. L'Etat, vous le savez, a fondé dans votre
ville, l'an dernier, une Faculté de Droit, sans cesse récla-
mée par vos pères et toujours refusée. On a applaudi Ã
cette mesure et on a admiré même cette largesse inac-
coutumée de l'Université. Mais en réalité, il ne faut
voir dans cette concession que la peur...de la concurrence.
L'Université jalouse de la perte du monopole du haut
enseignement et qui n'a pas encore compris que le père
de famille a un droit sacré et imprescriptible, celui de
pouvoir élever ses enfants selon sa foi et sa conscience, a
créé, en quelques jours, une Faculté officielle à côté de la
Faculté catholique. Cette Ecole est installée dans cette
vieille masure qu'on nomme le Petit Collège et que bâtit,
au xvn e siècle, une Lyonnaise généreuse, pour les enfants
de la rive droite de la Saône. Je n'ai pas besoin de la
nommer, c'est Gabrielle de Gadagne, veuve de Melchior-
Mitte de Chevrières, marquis de Saint-Chamond.
Quoi qu'il en soit du motif vrai de la création de la Fa-
culté de Droit de l'Etat, cette Ecole manquait de livres.
M.Théodore Chavot qui habite Mâcon, où il a été longtemps
magistrat, a donné alors à votre ville un bel exemple Ã
suivre. Il possédait une riche collection d'ouvrages de
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