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 grigny et Guillin de Pougelon, étaient arrêtés chez eux par
 les agents de la police. Conduits sur-le-champ au château de
 Pierre-Scise, un décret de l'Assemblée nationale les fit bientôt
 transférer à Paris, où ils furent mis en prison à l'abbaye Saint-
Germain. Le décret portait en outre que la municipalité de
Lyon fournirait les pièces qu'elle avait sur le délit qui leur
était i m p u t é , et que le tribunal d'Orléans serait saisi de la pro-
cédure.
    Cette malheureuse affaire est cependant la principale cause
de l'affreuse catastrophe dont Guillin Dumontet fut plus lard
la victime.
   Le projet de venir à Lyon n'ayant pu s'effectuer , Louis
XVI, en 1791, jeta les yeux sur Montmédy, petite place forte
de l'ancienne Flandre française. En conséquence, dans la nuit
du 20 au 21 juin, il partit de Paris avec la r e i n e , le dauphin,
madame Royale et madame Elisabeth : le comte de Provence,
depuis Louis XVIII., partit également; m a i s , ayant suivi une
autre route que celle prise par le r o i , il arriva sans accident
à Maubeuge, tandis que Louis XVI, reconnu par le maître
de poste de Sainle-Ménéhould , fut arrêté à Varennes par la
garde nationale et ramené à Paris. En quittant sa capitale , le
roi avait fait connaître les motifs de son départ par une dé-
claration adressée au peuple français, dans laquelle il réca-
pitulait tous les attentats commis contre sa personne et son
autorité depuis l'ouverture des Etats-généraux (1).


  (1) Celle déclaration finissait ainsi :
   « Français ! et vous surtout, Parisiens, habitants d'une ville que les aiw
« célres de sa majesté se plaisaient à appeler leur bonne ville de Paris, méfiez-
« vous des suggestions de vos faux amis ; revenez à votre roi, il sera toujours
« votre père , votre ami le meilleur. Quel plaisir n'aura-t-il pas à oublier tou-
« tes ses injures personnelles, et de se voir au milieu de vous, lorsqu'une
« constitution qu'il aura librement acceptée , fera que le gouvernement sera
« établi sur un pied stable , et que , par son action , les biens et l'état de-
« chacun ne seront plus troubles, que les lois ne seront plus enfreintes, ct.
« qu'enfin la liberté sera posée sur des bases fermes cl inébranlables ! ;  >