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348 LE SALON DE PARIS milieu de rieurs, qui comptent un peu trop, excepté dans l'Après-midi d'octobre qui est une petite perle. M. Adrien MOREAU expose six scènes dans le même genre : « Que c'est gentil! que c'est gentil! » C'est ce que nous entendons au passage de chaque visiteur. On n'en dit pas de même, certes, aux Champs-Elysées devant la Péné- lope présentant l'arc aux prétendants, de M. PINTA — Prix de Rome de 1884; — cela se voit à cette grande femme qui n'est qu'une cariatide du temple de Pandrose. En revanche, si M. DÉCOTE, né à Lyon, je crois, est élève de Gustave Moreau, cela ne paraît guère dans son Joueur de vielle, qui est bien plutôt de la manière de Wisthler et nous laisse une immense impression de tristesse. La bourse de voyage de 1894, de M. P. BUFFET a, paraît-il, exercé sur lui une meil- leure influence que le prix de- Rome sur M. Pinta puisque sa Fête antique, d'un grand effet, lui vaut cette année le prix national du Ministère. Il n'est pas prudent de se borner à la lecture d'avance du catalogue pour choisir ce qu'on veut voir, par exemple ; ce qui est inscrit comme Etude de M. MOUTTE n'est rien moins qu'une femme nue étendue sur une immense étoffe jaune qui se replie du mur sur un divan; ce tableau est si étourdissant de couleur et de vérité qu'on l'aperçoit tout de suite en entrant dans la salle. La Houpe de M. TOURNES dans la même salle du Champ de Mars, peinture assez vibrante est obtenue, celle-ci, avec des procédés très simples, mais n'attire pas le regard à première vue. Signalons la Mère et l'Enfant de M. Koos et Lamentations d'Orphée de M. SÉON qui appartiennent à l'École de Lyon. Par exemple : Une porte de M. HAWKINS, à quelle école cela appartient-il? Nous sommes fort gêné pour le trouver,