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              D'UN CURÉ D'ESSERTINES-EN-DONZY               233

clocher et de la sacristie et le sol débarrassé et nivelé sera
très propice à étendre le cimetière, insuffisant tel qu'il est.
   Mais, ajoutait le curé, à la suite de cette démolition
quelques gens malavisés ont formé une cabale ; ils se sont
soulevés ; des disputes regrettables se sont passées ; des pro-
cédures ont commencé, que je serais bien curieux pour
le bien de la paroisse de voir promptement terminer. C'est
pourquoi je vous ai proposé de mettre à nouveau en déli-
bération, si vous persistiez dans l'opinion et la volonté de
reconstruire la halle sur le même emplacement. Il s'offre
un autre parti plus convenable, plus facile et plus conforme
au bien général : ce serait d'agrandir et d'achever, en
maçonnerie et en charpente, l'auvent, qui existe au-dessus
de la porte de l'église, et de le faire assez vaste pour vous
abriter, quand vous sortez des offices. Il suffit de se rappeler
avec quel mauvais effet la halle se présentait : nuisible à la
circulation, désavantageuse à la perspective, encombrante
et laide ; personne de vous ne jugera répréhensibles ceux
qui l'ont abattue.
   Ce discours eut un bon résultat ; il ébranla les moins
farouches. On en vit un certain nombre s'approcher du
notaire et le prier d'enregistrer leur désistement aux oppo-
sitions qu'ils avaient soutenues. Jean Paradis, Jean Noailly
dit Bourlier, Antoine Berthon, Simon Granjard dit Valetta,
Benoit Rechagneux et Jean Grizonnet s'excusèrent d'avoir
livré leur nom dans le procès intenté contre Garel et avouè-
rent avoir surtout cédé à des sollicitations trop pressantes.
Claude Chavot-Vacher, Jean Chapiron, Louis et Joseph
Maillavin, Jean Gonin, Pierre Vial, Jean Cuissard agirent
de même et se départirent purement et simplement de leur
plainte.
  C'était un succès et, même dans les plus imposantes