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394 CHRONIQUE D'ARCHÉOLOGIE les Perses faisaient usage du calendrier solaire des Egyp- tiens avec douze mois de trente jours et cinq jours épago- mènes; or on sait combien étaient fréquentes les relations commerciales entre la Perse et la région palmyrénienne et même toute la Syrie, c'est pourquoi le règlement de leurs affaires communes a dû leur faire adopter ce même calendrier. ASIE. — Étendard parthe. — M. L. Heuzey a présenté à l'Académie des Inscriptions un cercle en bronze à l'intérieur duquel sont découpés à jour cinq figures de Gorgones qui forment, en se poursuivant, une ronde fantastique. Le disque ajouré est supporté par deux taureaux couchés et décoré extérieurement, à la manière des miroirs grecs, de figures d'animaux en saillie : ce sont, tout autour, des oiseaux aquatiques et, au sommet, un cerf couché. Le style permet d'attribuer ce travail à l'époque des Parthes. Le mélange des motifs orientaux et grecs s'explique par l'in- fluence considérable que conservait dans l'empire parthe l'élément hellénique, implantée en Asie par la conquête macédonienne. Les rois parthes s'appuyaient volontiers sur ces grandes cités grecques comme Séleucie qui, au premier siècle de notre ère, peuplée de 600.000 habitants, se van- tait encore d'être sut juris Macedonumque moris. Pendant que les roitelets de l'Asie-Mineure, vassaux de Rome, se disaient à l'envie amis de Rome, les souverains asiatiques qui régnaient à Clésiphon s'intitulaient officiellement rois philhellènes. ALGÉRIE. — Citadelle romaine. — M. Leroy vient de ter- miner un voyage archéologique d'El-Alia à Biskra. S'écar- tant des itinéraires connus, il voulut juger par lui-même de