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              D'UN CURÉ D'ESSERTINES-EN-DONZY                       325

   Par ministère d'huissier, dans la forme accoutumée, le
dimanche 23 juillet, à l'issue de la grand'messe, sur la
place, publication fut faite, à haute et intelligible voix, de
l'ordonnance et sommation à tous de se rendre à l'assem-
blée, fixée au jeudi de la même semaine.
   M. François de Berchoux, qui prend les titres d'avocat
au Parlement et de juge à la Prévôté de Lay, n'ignorait
rien de l'affaire passée entre ses mains; on l'avait instruit et
il s'en était déjà occupé au moins officieusement. Nous
savons qu'il avait reçu deux fois la visite et les explications
de M. Parisis et, pour ne pas cacher la vérité, il avait été
gagné et il n'apportait vraisemblablement pas, en venant à
Essertines, toute l'impartialité désirable ( r ) .
   Plusieurs notables le reçurent au presbytère; d'un côté
Maurice Garel, avec son fils Martin, et Rochagneux, qui
n'avait pas, quoique évincé, abandonné sa qualité de fabri-
cien-syndic; de l'autre Joseph Maillavin, Louis Maillavin,
Claude Lasaigne, Pierre Peyrard, Antoine Pouiard fils,
Pierre Pouiard dit Grosset, Pierre Palmier, Jean Maligeay
et Jean Paradis; M. le curé était présent; il offrait son
domicile avec bonne grâce, mais il affecta jusqu'à la fin de
garder une neutralité toute conventionnelle.
   Garel et ses deux compagnons désignèrent comme leur
expert Anthelme Villermet, entrepreneur et maître-maçon
de Lyon; les autres refusèrent d'en reconnaître aucun;
Claude Pouiard, maître-maçon et charpentier de Panis-
sières, qui affirma être venu sur une invitation sérieuse,


   (1) Payé pour deux voyages que j'ai faits chez M. Berchoux à Lay,
au sujet des requêtes pour les réparations de l'église; le dernier voyage
le 8 mars, une livre quinze sols.— Livre de dépenses pour la fabrique
C'était M. Parisis qui tenait les comptes et probablement la caisse.
   N» s — Mai 1896,                                               22