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176 LE SALON DE PARIS leur tempérament, nous voyons comme tout naturel la femme travailler à sa table près de la fenêtre dans son appar- tement, nous ne la comprenons pas dans un grand atelier affublée d'une blouse grise maculée de couleurs. D'un autre côté, il faut bien reconnaître que messieurs les peintres rapetissent en quelque sorte ces procédés, en les rangeant dans ce que l'on nomme les dessins, une catégorie à part, à laquelle, en même temps, tous leurs comités refusent de créer pour eux des jurys spéciaux. Pourtant on n'a qu'à admirer les pastels de Mme Esther HUILLARD, qui sont charmants, surtout celui d'une jeune fille en jaune, d'une pose simple et gracieuse, toute la collection de jolies femmes, d'attitudes différentes, de Mme VALLET; les cinq de Mlle Madeleine CARPENTIER; les trois de Mme METRA-HUBBARD, et la Petite Prieuse de MUe Berthe BURGKAU, tête d'enfant d'une bonne expression. Dans les aquarelles, on retrouve nécessairement ces séries importantes et remarquables de fleurs qui animent et réjouissent le salon, parmi lesquelles on ne sait que choisir, et où se distinguent celles de Mme Céline SALARD. S'il s'agit de paysages, nous avons celui de M1I= Marie REHM aux tons dorés et Le Hêtre {Forêt de Compiêgne)^ de M lls Yvonne ARMELLE-BECQUART. Mme CHARDON-DEBILLEMONT marche toujours à la tête de la miniature, en nous donnant les variétés de toutes les car- nations et se jouant de toutes les difficultés. Car c'est un art excessivement difficile lorsqu'on le traite sérieusement, quoi qu'en disent certains artistes. Nous savons bien qu'un trop grand nombre de femmes ne peignent la miniature que d'après la photographie et que cela nuit aux autres, mais, nous savons aussi que celui qui veut s'en donner la peine peut fort bien discerner ce qui a