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i68                  LE PRIEURÉ DE BEAULIEU

diocésain de les contraindre, comme prévaricateurs de leurs
vœux, à retourner à la première condition de leur reli-
gion... (26). »
   Ce couvent d'hommes, « établi à l'instar » de celui des
femmes, avait pour supérieur un religieux nommé par les
moines et qui portait le titre de prieur ; mais il était
subordonné à la prieure des religieuses. Le fondateur
l'avait voulu ainsi par humilité. Dans toutes les maisons de
l'ordre de Fontevrault, le monastère principal était placé
sous le patronage de la Sainte Vierge et celui des hommes
sous le vocable de Saint-Jean, ce dernier était connu sous
le nom de « Saint-Jean de l'Habit », sans doute par imita-
tation de la maison mère qui l'appelait ainsi (27).
   Nous ne connaissons que bien peu de prieurs de Beau-
lieu; la Mure nous cite les noms de Frère Thomas, prieur
au xn e siècle et de Frère Nicolas de Castignié (28). Leurs
noms seuls sont parvenus jusqu'à nous. Cependant nous
trouvons le prieur de Beaulieu mentionné dans les actes
suivants :
    c Au mois de septembre 1363, Renaud, comte de Forez,
     e
consent à la vente faite au prieur et à la prieure de Beau-
lieu par Pierre Charpinel de divers tènement et courtils sur
lesquels il a droit d'usage et de taille, autorisant led. prieur
à tenir de lui ces biens en francs fiefs (29). »
    (( Au mois de décembre 1270, Guy, comte de Forez,


   (26) Cité par La Mure : Antiquitez du dévot prieuré des dames reli-
gieuses de Beaulieu en Roannais...
   (27) Journal de Roanne du 8 janvier 1888.
   (28) Op. cit.
   (29) HuilIarJ-Breholles. Inventaire des titres de la maison de Bourbon,
n° 399.