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D'UN CURÉ D'ESSERTINES-EN-DONZY 237 passées et la paix fut scellée entre les brebis et le pasteur, dignes de louange et d'envie les uns et les autres, si elle n'eut plus jamais été troublée ni rompue. II Ce fut à propos de nouvelles réparations de l'église que la discorde se ralluma. Pendant qu'on se félicitait de la solidité du clocher, la voûte de la nef se disloquait ; le plafond lambrissé se détachait en partie et le reste, menaçant de tomber, devenait un danger perpétuel pour les assistants. Il fallait songer à prévenir un accident et procéder immé- diatement à cette grosse entreprise. Les paroissiens ne reconnurent pas cette nécessité, sans s'alarmer d'une dépense qui leur incombait en entier ; il serait à peu près impossible de rien prélever sur les fonds de la fabrique; elle s'était plus qu'appauvrie; ils enten- daient en outre parler à cette occasion d'agrandissements utiles, de transformations urgentes ; on exprimait le désir de voir ajouter deux chapelles aux deux existantes déjà ; ils prirent peur pour leur bourse et commencèrent à se tenir en défiance. Néanmoins M. Desvernay, archiprêtre de Néronde, vint, le 25 juin 1769, accompagné d'ouvriers compétents, et selon ce que portait sa commission il dressa, d'après leurs observations, un procès-verbal de visite, il y constatait que « le couvert avait besoin d'être repris à tranchée ouverte et le lambris refait dans son entier, ou suppléé par une